Le chat
Un jour, qu’assise sur un banc, délicieusement je rêvais….
je m’envola
Et m’accueillit en son intimité la rousse caresse d’un bel animal :
un chat, aux yeux verts !
Electrisa mon corps la lumière bridée de son regard
Figèrent mon âme assoupie les muscles ondulants de ses pattes
Etroitement adhéra cou, bras, jambes, la fourrure de ma mante
De minceur s’étrécit mon visage
Démesurément, s’ouvrit la bride de mes yeux
Intensément, frémirent en pointes mes oreilles
Voluptueusement, pattes assouplies de velours, s’étirèrent mes bras
Alors, sur la noble finesse de ma croupe, souplement se posa un corps
enlacé d’une queue fauve et dorée
Puis, tactiles, frémirent des fils d’or à mes lèvres
suaves senteurs recueillies….
Lentement, explora la rosée de ma langue
la blancheur aigue de mes canines.
Quand, de rousse douceur lustrée
le chat aux yeux verts
effleura en courbe mon cou
Rauque,
miaula ma voix !